L’assurance islamique ou le Takaful, comment ça marche ?

L’assurance islamique appelée aussi le Takaful, s’apparente à une assurance que l’on pourrait qualifier de coopérative. L’objectif est de capitaliser sur un fond commun. L’assurance islamique est portée par le principe de se venir en aide plutôt que vouloir faire des bénéfices.

L’assurance classique et le Takaful

La différence entre l’assurance classique et l’assurance islamique demeure dans les principes de la sharia qui comme dans la finance sont basé sur 3 principes fondamentaux qui sont :

  • Al-Gharar (incertitude)
  • Riba (intérêts)
  • Al-Maisir (spéculation, hasard)

Al-Gharar 

Le Gharar, c’est l’incertitude à court/moyen/long terme et le fait de ne pas pouvoir maitriser les événements futurs. C’est la raison pour laquelle un contrat comprenant des incertitudes de part un manque de clarté dans le montage ou autre sera considéré comme illicite de part sa conformité avec les principes de la charia.

Riba

Le Riba (intérêt) est considéré comme Harâm par les principes de la loi islamique. Dans la finance classique notamment en France, le taux d’usure est illicite mais pas le taux d’intérêt alors que la finance islamique considère les deux illicites.

On distingue 2 types de Riba :

  • Le Ribâ dans les échanges (vente/achat): ribâ al-buyû
  • Le Ribâ dans les crédits : ribâ al-qurûd

En définitive, le fond de l’assurance doit investir dans des obligations ou des actions qui appliquent les principes du Riba.

À savoir :
Le Nombre de versets qui traitent du Ribâ est de 8 (sourate 2 : Versets : 275, 276, 278, 279 et 280 ; sourate 3 : Verset 130 et sourate 30 : Verset 39).

Al-Maisir

Comme dans le Gharar, Al-Maisir se veut transparent et refuse qu’un contrat dans lequel le droit des parties repose sur un événement non maitrisé et non maitrisable qui plus est aléatoire et incertain est prohibé par la loi islamique.

C’est notamment ce principe que l’on trouve dans les jeux de hasard et les pariages avec mise.

En conclusion, les produits bancaires (assurances comprises) doivent respecter 4 règles pour suivre les principes de la loi islamique :

  • La notion de matérialité des échanges
  • Le partage des risques
  • L’absence de pénalités de retards
  • Ne pas financer des organisations/ entreprises… interdites par la Charia.